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En Allemagne, la situation reste globalement stable avec un niveau d’abattage élevé et une offre toujours abondante, certains surplus persistant selon les régions. Les poids demeurant stables, les producteurs considèrent en conséquence que la situation est équilibrée et reconduisent le prix directeur de 1,60 €. Sur le marché de la viande, les ventes sont dynamiques et les prix sont fermes. Les distributeurs multiplient les promotions et la transformation tourne à plein régime.
En Espagne, la situation du marché espagnol demeure extrêmement complexe car certains pays tiers, notamment le Japon et les Philippines, restent fermés pour le moment, ce qui pose de sérieuses difficultés pour la commercialisation de certaines pièces comme les poitrines et les joues. La réouverture de la Chine et de la Corée du Sud constitue une bonne nouvelle. Le marché intérieur reste actif et les abattoirs espagnols commencent à proposer des prix très compétitifs en Europe. Cependant, tant que les exportations vers les pays tiers ne seront pas fluides, les abattoirs ne pourront pas augmenter leur activité : leurs capacités de stockage frigorifique sont saturées. Ils réduisent donc leur cadence depuis la semaine dernière et prévoient encore une baisse à venir — une situation critique à l’approche des fêtes, période où les ventes sont essentielles. Le marché des porcelets s’effondre : presque aucun achat, seuls les porcelets destinés à la production du « cochinillo » (6 à 8 kg - plat type espagnol des fêtes de fin d’année) sont encore vendus. Point positif : aucun nouveau foyer de PPA n’a été détecté et les cas restent limités à un rayon de 20 km.
En Belgique, le marché apparaît équilibré, avec un niveau d’abattage très élevé. Cependant les difficultés d’exportation vers l’Espagne mettent le marché belge sous pression. Les poids restent inférieurs aux références de 2024. Sur le marché de la viande, une légère baisse est observée sur le marché intérieur, tandis que les exportations subissent une certaine pression, sans toutefois entraîner de recul des prix pour le moment. Dans ce contexte, la formation du prix est particulière et les acheteurs ont adopté une attitude prudente, mettant à l’œuvre la pression baissière.
En Italie, la situation du marché du porc vivant reste inchangée et demeure négative en raison de prix italiens toujours trop élevés par rapport aux niveaux européens. L’attention se tourne désormais vers la situation espagnole, qui affecte naturellement le marché italien et réduit à néant les faibles espoirs d’un ralentissement de la tendance baissière. En fin de semaine, la baisse observée la semaine précédente était reconduite.
Aux États-Unis, le marché poursuit son repli saisonnier, avec un prix moyen toujours inférieur à celui observé en 2024 mais nettement supérieur aux références historiques. Malgré cette pression, un élément positif émerge : après onze semaines consécutives de baisse, la valeur de la carcasse se redresse légèrement. Ce raffermissement provient surtout de la meilleure valorisation du jambon et des côtes, indiquant un regain d’intérêt pour certaines coupes. Cette amélioration pourrait, si elle se confirme, contribuer à stabiliser le marché dans les prochaines semaines, même si la dynamique globale demeure orientée à la baisse à l’approche de la fin d’année.
En Chine, le marché porcin reste marqué par une offre abondante, alimentée par un cheptel important et des sorties régulières de porcs lourds. La demande demeure modérée, affaiblie par les fortes chaleurs et une consommation saisonnièrement faible, ce qui limite la capacité du marché à absorber les volumes. Les prix ont reculé ces dernières semaines, malgré quelques reprises ponctuelles liées à des ajustements de mise en marché. L’équilibre reste fragile et la pression baissière domine. Toutefois, des signaux apparaissent concernant une possible réduction progressive du cheptel truies, ce qui pourrait, à terme, rééquilibrer l’offre et stabiliser les prix.
France
MPF : le prix moyen poursuit son recul
La séance de marché de lundi laissait craindre une forte réaction à la situation espagnole. Avec un recul moyen de 1,3 centime, mais aussi des positions d’acheteurs allant jusqu’à –2 centimes, la baisse pouvait être considérée comme significative. Néanmoins, la séance de jeudi a permis de ramener davantage de sérénité, avec un recul limité à 0,3 centime. La stabilité de la position allemande a probablement joué un rôle positif. On constate toutefois que les acheteurs positionnés à la baisse continuent de peser sur la moyenne, même de manière modérée. Il convient également de noter que certains acheteurs se positionnent en faveur d’un prix stable, tandis que d’autres maintiennent leur position de la semaine précédente à 1,48 €.
Uniporc : progression de volume et baisse des poids
Avec plus de 372 000 porcs, la semaine précédente enregistre le deuxième plus fort volume hebdomadaire d’abattage de l’année, derrière la semaine 2 de janvier. La dynamique commerciale apparaît donc significative et en progression par rapport à la semaine précédente. Le poids moyen recule de 150 grammes, mais demeure supérieur à la référence 2024, avec un écart de +360 grammes.
