Lors du Conseil des ministres de l’Agriculture de l’UE du 17 novembre, la Belgique a présenté un point AOB axé sur l’enquête antidumping que la Chine mène sur la viande porcine européenne, un processus qui, selon le pays, est devenu une menace directe pour le marché intérieur et pour la cohésion même du secteur porcin communautaire.
L’enquête chinoise a commencé le 17 juin 2024 et vise la viande porcine fraîche, réfrigérée, congelée ainsi que les produits à base de porc en provenance de l’UE. La Chine a décidé de proroger la procédure jusqu’au 16 décembre 2025 et, le 5 septembre dernier, elle a publié des conclusions préliminaires qui, selon Pékin, confirment l’existence de pratiques de dumping. En conséquence, des droits antidumping provisoires, fortement différenciés selon le degré de coopération des entreprises concernées, ont été appliqués le 10 septembre :

- 15,6 %–32,7 % pour les entreprises coopérantes,
- 62,4 % pour les entreprises non coopérantes ou non incluses dans l’enquête initiale.
La Belgique appartient à ce dernier groupe, en raison de l’embargo maintenu par la Chine à la suite du foyer de peste porcine africaine (PPA) de 2018. Comme le pays n’a pas pu participer à l’enquête, ses entreprises sont désormais soumises à un droit de 62,4 %, ce qui rend les exportations non viables.
La Belgique a souligné que, si son cas est le plus extrême, la situation touche l’ensemble des États membres exportateurs et risque d’éroder la solidarité européenne, car le système de droits différenciés fragmente le secteur par pays et par entreprises. Elle a donc demandé à la
17 novembre 2025 / Consilium / Union européenne.
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