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Aspects importants à prendre en compte pour la stabilisation et le contrôle du SDRP

Beaucoup d'élevages qui étaient positifs en SDRP ont récemment souffert de problèmes cliniques associés au virus après de longues périodes d'ap...
29 Décembre 2003
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Beaucoup d'élevages qui étaient positifs en SDRP ont récemment souffert de problèmes cliniques associés au virus après de longues périodes d'apparente inactivité. Une possible raison de ce phénomène est la présence majeure du Circovirus de type 2 (PCV2). Les deux virus se multiplient dans les macrophages alvéolaires et il a été démontré, dans différents modèles expérimentaux, que la maladie est plus grave quand l'infection est double.

C'est peut-être le moment idoine pour s'imprégner à nouveau de quelques points clés pour le contrôle du SDRP, non seulement pour ce qui concerne les problèmes liés à sa réapparition mais aussi parce que sa maîtrise pourrait atténuer l'impact du syndrome d'amaigrissement du porcelet (M.A.P.).

1. Programmes de contrôle :

Il n'existe pas de méthode standard pour le contrôle du SDRP. Il est nécessaire d'élaborer un programme pour chaque élevage qui devra être basé sur une évaluation du rapport coût / bénéfice. Celle-ci devra prendre en compte tous les aspects de l'opération et devra inclure :

  • La disponibilité et le coût des installations temporaires si la dépopulation partielle fait partie du programme.
  • Le coût de la désinfection et de la main d'œuvre.
  • Le coût de la vaccination si elle fait partie du programme.
  • Eventuellement, la perte de recettes liée à la vente de porcs au sevrage.
  • La tendance économique dominante du marché.

    Les coûts doivent être évalués et comparés par rapport à des hypothèses réalistes de :

  • Réduction de la morbidité et de l'administration de traitements.
  • Réduction de la mortalité.
  • Amélioration de la croissance et de l'IC.


  • 2. Génétique :

    La stratégie de la génétique doit être très attentive à la biosécurité du futur. Il a été démontré que le virus SDRP persiste chez les verrats pendant des périodes prolongées parce qu'un des lieux de réplication est, outre les macrophages alvéolaires, l'appareil reproducteur du mâle. Il est par conséquent essentiel d'établir et de maintenir une population de verrats exempte de SDRP.
    Il est de première importance de réaliser des analyses et de suivre des protocoles de surveillance exhaustifs sur les verrats de remplacement comme sur la totalité de la population de verrats. Cette opération devra être basée sur des critères de sélection tels que la sérologie ELISA et la PCR (polymerase chain reaction) sur la semence.

    3. Gestion des cochettes :

    L'introduction incontrôlée de cochettes sensibles ou excrétant activement le virus peut contribuer à perpétuer l'infection. Par conséquent, il faudra disposer d'une méthode "in situ" pour normaliser et stabiliser la situation face au SDRP dans la population de jeunes truies de remplacement.
    L'expérience montre qu'on obtient les meilleurs résultats en utilisant un vaccin vivant atténué sur des animaux isolés.

    4. Hygiène

    Le virus SDRP (et probablement le circovirus) peuvent se transmettre par la salive, le lait, les féces, l'urine et le sperme. Il peut aussi être transmis par voie placentaire ou par le biais des aiguilles hypodermiques.
    Par conséquent, il est essentiel que l'ensemble du personnel comprenne bien les protocoles d'hygiène adaptés à l'objectif de réduire au minimum la circulation dans l'élevage. Il est recommandé de mettre en place des programmes de formation et des procédures écrites. Pour les injections, il est aussi recommandé avec insistance d'utiliser des aiguilles hypodermiques neuves pour chaque portée de porcelets ou pour chaque case de porcs.

    5. Vaccination de masse :

    A l'intérieur même de la population de reproducteurs, il peut exister plusieurs sous-populations de truies négatives sensibles, de truies avec une immunité positive et de truies qui excrètent le virus. Il est donc toujours possible que se produisent des vagues d'infection clinique dans certaines circonstances et cette possibilité augmente avec la taille de l'élevage.
    On peut utiliser la vaccination systématique en routine pour éliminer les sous-populations sensibles non identifiées. La méthode alternative basée sur l'analyse et l'élimination peut demander beaucoup de temps, est chère et peut être peu fiable.

    6. Contrôle des origines :

    Il est fortement recommandé de fermer l'exploitation à l'introduction de reproducteurs pendant 4-5 mois au moment de la mise en place du programme initial de vaccination afin d'aider à stabiliser la circulation du virus et pour donner le temps nécessaire à établir une nouvelle politique appropriée de remplacement. Pendant cette période, il faudra utiliser de la semence issue d'origines négatives.

    7. Choix du vaccin :

    La stabilisation peut être obtenue avec la généralisation de la vaccination mais il faut attentivement examiner les options d'utilisation de vaccins inactivés ou de virus vivants atténués. Les deux méthodes ont des avantages et des inconvénients concernant la sécurité et l'immunogénicité.
    Pour que la stabilisation par la vaccination réussisse, il est nécessaire de vacciner TOUS les animaux étant dans le local ou bien de procéder à une dépopulation partielle pour réduire le coût de la vaccination. Nous avons une certaine expérience de l'utilisation de vaccins vivants atténués (souche européenne) administrés aux truies en deuxième semaine de lactation et à tous les porcs sevrés à l'âge d'environ six semaines jusqu'à l'accomplissement d'un cycle complet de mises-bas. A ce moment, la vaccination des porcs sevrés sera arrêtée.

    8. Souches de virus :

    Plusieurs souches de virus SDRP peuvent cohabiter. Les souches américaines sont relativement instables et tendent à muter alors que les souches européennes sont plus stables. Si des souches américaines ont été introduites dans un élevage, la maîtrise est plus difficile et les résultats moins assurés.

    9. Vaccins marqués ?

    Un vaccin vivant atténué avec un marqueur de gènes permettant de distinguer les anticorps dus au virus sauvage et ceux dus au virus vaccinal constituerait une avance notable. Il a été démontré que les souches vaccinales européennes disparaissent avec le temps; la combinaison d'un renouvellement rapide avec un vaccin marqué serait un moyen d'éradication pour le futur.

    J. D. Mackinnon. Stowe Veterinary Group. Royaume-Uni

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