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Effet des maladies sur les performances (2)

Pendant les années 90, les performances en post-sevrage ne se sont pas améliorées. Ceci est surtout dû à l'apparition de nouvelles maladies et à la recr...
21 Avril 2005
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Pendant les années 90, les performances en post-sevrage ne se sont pas améliorées. Ceci est surtout dû à l'apparition de nouvelles maladies et à la recrudescence des pathologies existantes.
Dans cet article, les effets des principales maladies sur les coûts de productions et les mesures de contrôle sont passés en revue.

Maladies respiratoires

Avant l'année 1990, les maladies respiratoires étaient presque toujours associées à des infections simples et on les contrôlait habituellement facilement avec des antibiotiques. Avec l'apparition du SDRP dans les années 90, la situation sanitaire de la filière porcine a été révolutionnée et on a alors décrit de "Complexe Respiratoire Porcin" (CRP), avec un impact économique important dépendant de plusieurs facteurs (nutrition, conduite d'élevage, état immunitaire, agents et souches impliquées). Les pertes se manifestent en général par une diminution de la consommation et de la croissance et ensuite par la nécessité de vendre des porcs n'ayant pas atteint un poids vif optimum.

Dans les élevages du Royaume-uni, on a détecté des différences sur le coût de l'alimentation au kilo de poids vif allant jusqu'à 0,24 €. Pour chaque tranche de 10% de tissu pulmonaire atteint de pneumonie, le G.M.Q. est diminué de 22 à 37 g. En Allemagne, on a décrit que les porcs avec une maladie respiratoire ont une croissance inférieure de 34 à 50 g/jour par rapport aux porcs sains. Au Danemark, la combinaison de pneumonie enzootique et d'Actinobacillus a conduit à une diminution de 30,3 à 58,8 g/jour. Par ailleurs, lors d'un épisode de SDRP, les porcs à l'engrais perdent jusqu'à 174 g/jour.

Grâce à l'application de stratégies comme le "tout plein-tout vide", le sevrage précoce séparé ou médicamenté en même temps que l'arrivée de vaccins plus efficaces contre la pneumonie enzootique, on a pu s'adapter et même arriver à contrôler le Complexe Respiratoire Porcin. Cependant, en 1999, la M.A.P. commença à provoquer de graves problèmes au Royaume-Uni. On estime qu'au cours des 5 dernières années, la M.A.P. a entraîné avec le Syndrome Dermatite-Néphropathie une augmentation notable de la mortalité, allant dans de nombreux cas jusqu'à 25 %.

Les pertes économiques associées à la M.A.P. sont estimées à quelques 10 € / porc, alors que dans des cas sévères les coûts de production peuvent monter de 0,22 € / kg de porc. Actuellement, la filière porcine britannique vend 17,4 porcs par truie et par an.

L'agent causal de ce syndrome et sa forme de transmission ne sont pas encore connus; il semble qu'il ne stimule pas non plus l'immunité de l'élevage. Par conséquent, les mesures de contrôle peuvent seulement reposer sur une attention particulière à la mise en place de pratiques d'hygiène plus strictes, à l'optimisation de la nutrition et à la stabilisation des groupes d'animaux. mais le manque de personnel fait que l'application correcte de ces mesures est très difficile.

Maladies digestives


Avant l'apparition de la M.A.P., environ 70 % des coûts associés aux maladies étaient en rapport avec des maladies respiratoires et digestives.
Comme dans le cas des maladies respiratoires, l'expression et la sévérité dépendent des conditions d'ambiance, de l'hygiène, de la conduite d'élevage et surtout de la nutrition.

Jusqu'à 50% des porcelets sevrés
peuvent souffrir d'une quelconque affection digestive et la mortalité peut atteindre jusqu'à 10 %.

La diarrhée associée produit des pertes de G.M.Q. et d'I.C. mais aussi, quand elle a disparu, il peut y avoir des pertes chroniques dues à l'atrophie des villosités et à d'autres lésions de la muqueuse intestinale. Un épisode sévère de diarrhée en post-sevrage peut augmenter les coûts de production de 1 à 3 centimes par kilo.

Au Royaume-Uni, une étude a été réalisée sur 85 élevages atteints de colite pour laquelle on a identifié les agents responsables suivants: B. pilosicoli, Y. pseudotuberculosis, L. intracellularis, S. typhimurium y B. hyodysenteriae avec des infections soit simples soit mixtes. L'iléite et la colite se développent chez le porc entre 20 et 40 kilos avec une prévalence de 5 à 15 %.

L'apparition de la M.A.P. a conduit au fait que l'entérite est plus fréquente à des âges plus avancés chez les porcs à l'engrais mais on n'a pas pu quantifier les pertes associées à la diarrhée induite par la M.A.P..Selon la gravité, l'iléite produit une perte de 1,30 à 20,80 € / porc. La colite associée à Brachyspira spp augmente l'IC entre 0,05 et 0,2 et retarde l'abattage jusqu'à 3 semaines.

P Bown. Effects of Disease on Pig Performance–A Review. 2004.

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