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Les prélèvements chez le porc

Il n'est pas inutile de refaire de temps en temps le tour d'une question apparemment facile. A une époque où nous sommes tant occupés à rechercher ce qui est nouveau, innovant et mer...
3 Décembre 2003
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Il n'est pas inutile de refaire de temps en temps le tour d'une question apparemment facile. A une époque où nous sommes tant occupés à rechercher ce qui est nouveau, innovant et merveilleux, nous oublions les choses simples et par conséquent nous pouvons oublier aussi de structurer une démarche classique .

Avons-nous oublié que les porcs peuvent être une précieuse source d'échantillons pour faire un diagnostic ?


Le sang :

La première technique utilisée fut la prise de sang. Au début, on l'utilisa seulement pour l'hématologie ; par la suite, ce fut la biochimie puis une large gamme d'analyses sérologiques et actuellement des techniques moléculaires complexes telles que l'HIS (Hybridation in situ) et la PCR (Polymérase chain reaction”).

On a substitué à la difficile recherche de la veine de l'oreille la prise de sang à partir de la veine cave et de la veine jugulaire qui sont beaucoup plus faciles.

Appareils urinaire et reproducteur :

On peut recueillir de l'urine de truies et de verrat, que ce soit pour des cultures bactériologiques que pour des analyses biochimiques mais aussi pour des mesures plus simples comme le pH ou la densité.
On obtient aussi des prélèvements de l'appareil reproducteur en récoltant des sécrétions vaginales et du liquide de lavage de prépuce , pour des cultures bactériologiques et éventuellement pour de la cytologie;
Pour examiner des produits en rapport avec la reproduction, on peut cultiver les foetus morts et les placentas ; on peut alors faire sur ces échantillons des frottis, des colorations de Gram et on peut faire des colorations pour rechercher des organsimes déterminés de type acidorésistants tels que Brucella spp et Chlamydia spp.

Appareil digestif et respiratoire :

On doit toujours garder à l'esprit que les appareils digestifs et respiratoires sont responsables d'environ 70-80% des pertes économiques liées à un mauvais état de santé.

Appareil digestif :

Pour faire un diagnostic différentiel, on peut recueillir des excréments sur le sol mais il est beaucoup mieux de les obtenir par écouvillon rectal. Les féces permettent toute une série de recherches de protozoaires et d'autres parasites, ce qui est particulièrement utile chez les porcs jeunes pour les coccidies et les crytosporidies (que l'on oublie bien souvent).

Appareil respiratoire :

Pour le diagnostic différentiel des altérations de l'appareil respiratoire, on peut utiliser des écouvillons de la trachée ou des amygdales (de préférence car elles sont protégées de la contamination), que ce soit pour des cultures bactériologiques que pour de la PCR mais , dans la majorité, il faudra avoir recours à l'examen post-mortem des poumons. En station expérimentale, il est possible de faire des lavages broncho-alvéolaires et des biopsies du poumon mais il est peu probable que cela puisse devenir une pratique courante en élevage.

La peau :

On oublie trop souvent l'examen de la peau sur laquelle on peut chercher des acariens, de la gale ou de la teigne mais aussi faire ds culture de certains virus (variole par exemple) ou de bactéries (S. Hyicus par exemple) et si nécessaire faire une biopsie en cas de suspicion d'une pathologie inconnue.

L'examen post-mortem :

L'examen post-mortem offre la posibilité de recueillir toute une série de tissus, que ce soit pour la recherche bactériologique ou mycologique que pour l'histopatologie. Il est alors important de prélever les tissus malades en choisissant les zones à la limite du tissu sain pour juger de la différence.

Il existe aussi maintenant la possibilité de faire des tests ELISA à partir des jus de viande ; c'est un outil pour la détection des infections à Salmonellas et plus récemment pour le SDRP.

S'il s'agit de pathologie où le système locomoeur est impliqué, on peut faire toute une gamme de prélèvements sur les articulations et les muscles, sans oublier le cerveau, la moelle épinière, les nerfs périphériques.Au niveau des articuliations on peut prélever les liquides par aspiration pour cytologie et/ou cultures bactériennes ou on peut faire une biopsie pour histologie.

Stan Done. Veterinary Laboratories Agency (Royaume-Uni)

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