En Allemagne, la demande sur le marché du porc continue de progresser. Toutefois, l’offre de porcs reste abondante et certaines tensions persistent selon les régions. À l’échelle nationale, le marché est jugé relativement équilibré, même si plusieurs rapports évoquent des pressions à la baisse sur les prix. C'est pourquoi le prix conseillé est en baisse de 10 centimes afin que la situation reste la plus saine possible jusqu'aux fêtes de fin d'année. Dans les semaines à venir, avec des plannings de production chargés et l’approche des fêtes de fin d’année, les échanges devraient s’intensifier, même si la dynamique observée jusqu’ici reste en deçà des attentes.
En Espagne, les producteurs espéraient une stabilisation, mais la pression baissière perdure en raison du nouveau prix directeur allemand. Le principal problème demeure l’abondance de viande en Europe, combinée à l’absence de croissance des exportations vers les pays tiers. Les abattoirs rencontrent toujours des difficultés de marge, malgré une demande intérieure plutôt correcte. Actuellement, le maillon gagnant est la distribution qui, malgré une baisse du prix du porc, ne baisse pas pour autant ses prix de la viande au consommateur.

En Belgique, après avoir réagit au recul des prix danois et hollandais, le prix de cette semaine s’ajuste à la nouvelle position allemande avec un recul de 6 centimes. Le poids moyen est inférieur d’un kilo par rapport à la même semaine de l’an dernier mais est en progression sur les semaines en cours. Sur le marché de la viande, une très légère baisse des prix est observée.
En Italie, la situation reste inchangée après cinq semaines consécutives de baisse. Aucun accord n’a été trouvé la semaine précédente : la proposition des abattoirs d’une baisse de 4 centimes a été refusée par les producteurs. La crainte désormais est de devoir vendre encore plus bas. Les prix de cette semaine sont fixés pour deux semaines, avec une réduction significative.
Aux États-Unis, le marché poursuit son repli : les cours diminuent et la valeur de la carcasse repasse sous le seuil symbolique des 100 £ / 100 lb, affectée par la dépréciation de nombreuses coupes, notamment les côtes et le jambon. Les abattages restent très élevés pour la période, témoignant d’une offre abondante qui entretient la pression baissière.
En Chine, pour la période, les prix du porc oscillent entre amorce de reprise et légère dégradation du prix moyen d’une semaine à l’autre. L’offre continue de se resserrer avec des sorties limitées, tandis que la demande reste timide, freinée par les fortes chaleurs et un marché de la viande peu dynamique.
França
MPF : toujours un prix en recul
Alors que les signaux du marché français laissaient espérer une stabilisation du prix, le recul du prix allemand est venu semer le trouble, faisant passer le prix moyen enregistré au Marché du Porc Français sous la barre symbolique des 1,50 €. Lors des deux marchés de la semaine, la majorité des acheteurs maintenaient pourtant leurs enchères au-dessus de ce seuil. Mais lors de la séance de jeudi, plusieurs propositions se sont positionnées à 1,475 €, entraînant une baisse de près d’un centime. Alors que le ralentissement du repli du prix français pouvait annoncer une phase de stabilisation, la fin de semaine dernière ravive les incertitudes, alors même qu’une stabilisation aurait toutes les raisons d’apparaître à l’approche de la fin d’année.
Uniporc : la progression des poids reste importante
La semaine dernière figure parmi les plus fortes de l’année en volume d’abattage, avec plus de 369 000 porcs abattus. Après une deuxième semaine de progression marquée, le poids moyen dépasse désormais les 98 kg. Au regard de la courbe de 2024, ce niveau pourrait représenter un point haut, à condition toutefois que les retards d’enlèvement liés au 11 Novembre se soient résorbés au mieux.

