En Hollande, le taux de mise-bas après la première insémination va en augmentant et le nombre d’inséminations par cycle va en diminuant. La moyenne actuelle est de 1,6 inséminations par œstrus alors qu’un bon nombre d’élevages tourne à 1,2 avec des taux de mise-bas supérieurs à 90 %.
Pour réussir à réduire le nombre d’inséminations, il faut inséminer au moment adéquat. L’efficacité ne s’obtient pas en faisant fi de la routine consistant à vérifier deux fois par si les truies sont entrées en chaleurs. Elle ne s’obtient pas non plus avec des hormones : l’induction de chaleur moyennant l’administration d’hormones rend difficile la sélection des femelles les plus fertiles et peut entraîner des problèmes de reproduction à long terme en gênant l’amélioration
Beaucoup d’études ont démontré qu’en principe, cela est suffisant d’avoir une bonne insémination, dans les 24 heures précédent l’ovulation.
Cela exige de connaître le moment de l’ovulation. L’ovulation se produit après que sont écoulés les deux tiers du temps depuis que la truie répond au stimulus d’immobilité. Il faut par conséquent connaître la durée de l’œstrus.
La durée de l’œstrus est déterminée par 2 facteurs principaux : 1°) l’élevage, en rapport avec la génétique et la conduite de l’élevage et 2°) la truie : plus vite elle rentre en chaleur après le sevrage, plus longue sera la chaleur.
Une fois ces deux facteurs connus, on peut déterminer la stratégie d’insémination. Il y a même des programmes informatiques qui, avec seulement 6 semaines de données, aident à choisir le meilleur moment pour l’insémination.
H Smits. Pig Internacional. Juin 2006.