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Prix du porc : Large mouvement de hausse … sauf en Espagne et au Danemark !

Actionné par une demande en hausse, le prix du porc a évolué favorablement cette dernière semaine sur de nombreuses places de cotations européennes.

Une météo enfin printanière (voire estivale) a, en effet, été bénéfique au commerce des produits de saison tandis que les offres sont signalées très inférieures à celles de l’an passé depuis maintenant plusieurs mois. Les statistiques d’abattages du premier trimestre publiées par Eurostat sont parfaitement significatives en faisant apparaitre une baisse totale de 7,7 %, soit 4,7 millions de porcs de moins pour l’ensemble des pays de l’UE à 27 dont une baisse de 9 % pour l’Espagne, ou 1,4 million de porcs et une baisse de 8% en Allemagne soit 1 million de porcs en moins sur les 3 premiers mois de l’année.

En Allemagne, la référence officielle a été revalorisée de 5 centimes même si l’activité a été perturbée dans certaines régions par le férié de la Fête Dieu, le jeudi 8 juin, ce qui a donné lieu par ailleurs a une plus forte demande de produits à griller. Les offres, effectivement sont basses et sont recherchées avidement par tous les abattoirs.

En Belgique, où le cours avait augmenté de 1 cent du kilo vif la semaine précédente, la tendance positive se poursuit avec 4 cents de mieux. Le marché de la viande enregistre également des hausses de tarifs à l’exception des longes. Alors que les poids moyens sont 600 grammes plus lourds que l’an passé, l’offre de porcs, déjà en chute libre, est attendue en fort repli pour les prochaines semaines.

En Espagne, la situation reste inchangée à savoir une demande soutenue des abattoirs pour des offres également annoncées encore plus faibles cet été en raison des températures élevées qui vont impacter la croissance des porcs. Selon un média français, le printemps 2023 (du 1er mars au 31 mai) a été le plus chaud et le deuxième plus sec jamais enregistré (OF du 8 juin). Malgré la faiblesse de l’offre, le prix reste stable pour la dixième semaine consécutive : sa position de leader réduit la compétitivité de la viande espagnole et l’insuffisance des offres rend inenvisageable la baisse du prix du porc. D’autre part, le coût élevé du stockage frigorifique oblige la vente en frais alors que l’export est au ralenti et que la consommation intérieure reste faible en raison de l’inflation.

En Italie, le marché se stabilise peu à peu mais la reprise n’est pas attendue avant la mi-juin qui verra les températures augmenter et l’offre de porcs se réduire sensiblement pour une demande estivale normalement à la hausse.

Aux Etats-Unis, le 29 mai, jour du Mémorial Day, a marqué de façon traditionnelle le début de la saison estivale et de celle des grillades. La baisse de la production de viande a contribué à soutenir le commerce des pièces qui font habituellement l'objet d'une forte demande à cette époque de l'année, en particulier les épaules.

En Chine, à la fin de la semaine dernière, le prix se maintient aux environs de 14,20 CNY pour un équivalent de 1,86 euro. Cette stabilité du prix depuis le mois de janvier se traduit pour les éleveurs de porcs par des pertes financières que le NDRC (Commission nationale chinoise pour la réforme et le développement) a estimé pour le début du mois de mai à 164 yuans par porc, soit environ 21,5 euros. Ces pertes financières peuvent expliquer les forts abattages enregistrés pour les 4 premiers mois de l’année 2023 qui surpassent les volumes (pour les périodes similaires) de ces dernières années (même avant 2018, année de l’apparition de la Fièvre Porcine Africaine).

MPB : hausse de 3,1 centimes dans la semaine à 2,186 euros

Au Marché du Porc Breton, le cours reprend 3,1 centimes à 2,186 euros dont 3 centimes obtenus le jeudi 8 juin. Après un mois de mai chargé en fériés (4), les reports d’abattage sont pratiquement inexistants, ce qui démontre la grande faiblesse des offres sur le marché français aussi. Les statistiques d’abattages publiées par Eurostat montrent une baisse de 5% de l’activité sur le premier trimestre ce qui est conforme aux résultats obtenus sur la zone Uniporc Ouest (environ 87% des abattages en France). Dès le début de la séance de vente du jeudi 8 juin, les abattoirs ont enchéri au niveau de la vente obligatoire (+ 3 centimes par rapport à la moyenne précédente) pour assurer leur approvisionnement en porcs. Tous les lots ont été vendus dans une fourchette très restreinte. L’activité d’abattage de la semaine passée sur la zone Uniporc Ouest s’est élevée à 368 698 porcs, les poids ont assez logiquement baissé sensiblement de 511 grammes à 96,29 kg, mais restent encore 1 kilo supérieurs à la même référence 2023

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