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Commentaire 29-fév-2008

L'Espagne passe en tête Au cours des 5 dernières séances du marché, nous avons vu que le prix du vif a augmenté de 0,18 euros / kg, ce qui équi...

L'Espagne passe en tête

Au cours des 5 dernières séances du marché, nous avons vu que le prix du vif a augmenté de 0,18 euros / kg, ce qui équivaut à environ 0,23 euros / kg carcasse. Cette augmentation est en elle-même très importante et significative bien qu'insuffisante pour effacer le déficit économique qui a été généré au cours des derniers mois.

Ce mouvement ferme a été suivi avec prudence par nos voisins qui ont bougé à la hausse mais de façon beaucoup plus mesurée: dans la même période la France est montée de 0,09 euros / kg et l'Allemagne de 0,11. Tous ces changements sont propices pour que l'Espagne soit le leader notoire concernant le prix européen.

Selon le commentaire français publié le 18 janvier sur “3trois3.com” (dans la rubrique en partenariat avec le prestigieux IFIP), les abattages allemands et espagnols ont excédé en 2007 ceux de 2006 de plus de 3 millions de têtes dans chaque pays. Un total de 6.000.000 de têtes représente 120.000 unités par semaine, élément suffisant en lui-même pour colmater le marché de l'UE. Il faut chercher la profondeur et l'importance de la crise actuelle dans l'augmentation de la production sur le territoire des pays membres.

L'origine du problème étant constatée, on peut imaginer que sa solution peut seulement venir d'une réduction tangible de l'offre en vif sur le territoire de l'UE, ce qui doit indéfectiblement se produire bien que, pour le moment, cette réduction ne soit pas suffisamment significative. L'effectif européen de truies en production a été réduit de 5% (selon les chiffres produits par 8 états membres de l'UE entre Novembre/Décembre 2007) , ce qui est un signal clair dans la bonne direction.

L'importance de la hausse espagnole a favorisé des "importations chocs" de porcs français pour leur abattage en Catalogne (le différentiel de prix actuel le permet) à partir de la semaine prochaine. C'est une réaction prévisible des abattoirs qui ont dû absorber cette augmentation sur leurs propres deniers sans avoir pu répercuter sur la viande de hausse significative.

Les difficultés de l'abattoir pour sauver sa marge ont commencé cette année avec une avance notable par rapport à ce qu'on a l'habitude de voir chaque année. Si la tendance résolue de notre marché persistait (des hausses consistantes à chaque séance), il ne serait pas étonnant que les abattoirs prennent des mesures corporatives comme cela est arrivé l'an passé.

Il est certain que l'éleveur a désespérément besoin d'obtenir un prix qui lui permette de rentabiliser ses élevages; il n'en est pas moins vrai que l'abattoir ne peut abattre sans discrimination s'il entre en déficit.

Il est clair que le cours espagnol peut être ferme à partir de maintenant (nécessité oblige) bien que sa consolidation sera indubitablement liée à ce qui arrivera en Allemagne et en France.

Bruxelles (dans un geste de sagacité) a prorogé les aides au stockage privé pendant 3 mois supplémentaires, avec le signe clair que la récupération ne doit pas attendre à plus tard.

Il nous reste seulement à espèrer que la période nécessaire pour que l'éleveur entre en marge positive ne s'éternise pas.

Mieux vaut la force de la raison que la raison de la force.


Guillem Burset

Pôle Économie IFIP

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