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Réveil de la demande intérieure

Les meilleures conditions météo qui se sont installées sur une bonne partie de l’Europe durant le mois de mai ont ravivé la demande de produits à griller.

La hausse de 5 centimes intervenue mercredi dernier en Allemagne traduit une amélioration confirmée de la demande intérieure ainsi qu’un resserrement de l’offre saisonnière qui devient subitement insuffisante pour couvrir les besoins et ce, malgré les récents fériés. Les meilleures conditions météo qui se sont installées sur une bonne partie de l’Europe durant le mois de mai ont ravivé la demande de produits à griller, en particulier les échines. A l’instar de la France, de nombreux pays du nord de l’Europe (Allemagne, Belgique, Autriche, Pays‐Bas, Danemark) ont bénéficié du long week‐end de la Pentecôte, qui plus est, ensoleillé et propice à la consommation de produits de barbecue.

Suivant l’exemple de son voisin allemand, la Belgique voit son cours hausser de 3 cents du kilo vif, soutenu par une bonne demande intérieure sur les produits de saison tandis que les expéditions vers la Pologne sont contrariées en raison des différents fériés de mai.

L’ampleur de la hausse est identique en Autriche où le marché est très fluide et le commerce dynamisé par une très bonne demande sur le marché intérieur.

Au Danemark, le prix d’acompte reste stable depuis maintenant 8 semaines, traduisant un marché de l’export plus problématique que les marchés nationaux.

L’évolution des prix est beaucoup plus mesurée dans le sud de l’Europe, voire même négative comme en Italie, où toutefois, les cours se sont maintenus à un niveau élevé depuis le début d’année comparé à il y a un an, ce qui n’a pas été le cas pour les références des pays tels que Allemagne, Espagne, Pays‐Bas, Danemark ou France. Les cours italiens devraient cependant se stabiliser à présent pour entamer leur remontée estivale. Le commerce du jambon se raffermit après les fortes baisses de prix des semaines précédentes.

Toujours leader des cotations européennes et encouragée par la hausse allemande, la référence espagnole ose quelques 8 millièmes de hausse, révélant ainsi les incertitudes des entreprises espagnoles quant à l’avenir des exportations sur les grands marchés internationaux. Le marché est pour l’instant équilibré avec des offres saisonnières qui se réduisent peu à peu et une demande digne de la première production européenne. Les poids se réduisent chaque semaine mais se maintiennent à de hauts niveaux. Hormis le 1er mai, l’activité des abattoirs espagnols n’a pas été entravée durant ce mois. Avec le démarrage imminent de la saison estivale et l’arrivée massive des vacanciers, la demande intérieure supportera certainement l’évolution du prix mais rappelons que 50 % de la production espagnole est exportée dont près de 40 % vers les pays tiers avec la Chine comme tout premier client (suivi de près par la France). Depuis 2016, la Chine est devenue le premier débouché pour bon nombre de pays européens, elle l’est encore pour l’Espagne comme pour l’Allemagne notamment, d’où les inquiétudes des exportateurs devant la baisse générale de la demande chinoise, accentuée par une vive concurrence des grands rivaux tels que les USA, le Canada et le Brésil sur les marchés asiatiques. Le Brésil qui par ailleurs voit ses volumes vers la Chine progresser de 45 % au premier trimestre alors même que les grands fournisseurs sont en retrait.

MPB : lundi + 0,4 cent, jeudi : ‐ 0,1 cent

La petite hausse de 0,4 cent obtenue à l’issue de la première séance hebdomadaire était de bon augure quant à l’évolution du cours jeudi, d’autant plus que la hausse allemande de 5 cents présageait d’une bonne orientation générale des cours en Europe. La déception des vendeurs était donc légitime au sortir de la vente qui voyait le prix se replier de 0,1 cent. Pourtant, l’activité de la semaine a frôlé le record annuel avec 396 090 porcs abattus (397 686 en semaine 2) ! Les poids n’ont repris que 206 g par rapport à la semaine passée et par rapport aux poids de la semaine 17, avant l’entrée dans la période des 4 fériés. Les bonnes conditions météo qui ont accompagné les weekends prolongés de ce mois de mai ont activé la demande des produits de saison sur le marché national et pallier ainsi une moindre demande extérieure.

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