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Le marché nord-européen dans la tourmente !

Le marché porcin est loin d’en avoir fini avec l’épidémie du Covid‐19 et ses conséquences.

De nouveaux foyers apparaissent chaque semaine dans des entreprises de viande conduisant parfois à l’arrêt temporaire de l’activité ou au mieux à son ralentissement. Les exportations vers la Chine sont également impactées avec des suspensions volontaires de la part des entreprises ou imposées par Pékin.

En Allemagne, la référence officielle a reculé de 6 cents alors que la fermeture de l’abattoir Tönnies à Rheda, prolongée de 2 semaines supplémentaires, pèse de plus en plus sur le marché. Si l’offre saisonnière est en baisse, les reports d’enlèvement et les anticipations d’annonces alourdissent à présent le marché d’autant plus que le début des congés dans certains länder ne favorise pas la relance de la demande. La position des abattoirs en Allemagne sur l’évolution du cours était variable selon les outils avec cependant une position extrême de la part de Vion qui s’est confirmée puisque, aux Pays‐Bas, l’abattoir a baissé son prix de 15 cents ! Selon l’agence Reuters, la Chine vient de suspendre l’interdiction d’exporter de la viande à 4 des plus grands abattoirs des Pays‐Bas.

De nombreux porcs de Belgique et des Pays‐Bas prennent régulièrement le chemin des abattoirs allemands, qui actuellement donnent la priorité aux porcs nationaux. Cela a pour conséquence un afflux de porcs sur ces marchés dont les références connaissent de fortes baisses. En Belgique, le prix du kilo vif a baissé de 10 cents !!

En Autriche, où le marché est plus équilibré, le prix est resté inchangé. D’autre part, la filière porcine autrichienne encourage industries et commerces alimentaires à privilégier le porc national. Le prix d’acompte danois enregistre une nouvelle baisse de 4 cents pour un total de 20 cents d’euro depuis la mi‐mai.

Dans le sud de l’Europe, la situation est différente avec des offres en forte diminution. En Espagne, l’offre est clairement en‐dessous de la demande et se traduit par de nouvelles baisses de poids, accentuées probablement par les hautes températures estivales. La forte capacité d’abattage peut difficilement être satisfaite malgré des importations élevées de porcs vifs français. Par ailleurs, des ventes de porcs belges et néerlandais sont proposées à l’abattage en Espagne. Malgré ce déséquilibre offre / demande, le cours est resté stable en raison de la récente orientation des cours nord‐européens. Concernant le commerce avec la Chine, les exportateurs espagnols font part d’une certaine accalmie dans les commandes.

En Italie, les cours enregistrent des hausses proches du maximum de 5 cents. Le commerce des porcs est extrêmement fluide car la demande des abattoirs est forte, ce qui a pour conséquence d’importantes baisses de poids, favorisées, ici aussi, par les fortes chaleurs estivales. L’évolution positive des cours poussent les éleveurs à reporter les sorties d’élevage, accentuant la faiblesse saisonnière de l’offre. Sur le marché de la viande, les prix du jambon qui avaient fortement chuté les mois passés, remontent, mais les offres de jambon restent toujours importantes.

Aux Etats‐Unis, les prix du porc tendent à se stabiliser mais à des niveaux extrêmement bas. L'abattage de porcs pour la semaine 26 s'est élevé à 2,641 millions de têtes, 2% supérieur à l’activité de la semaine précédente et 10,8 % supérieur à l’activité de l’an passé. L’activité américaine tourne autour de 90 à 95 % de sa capacité. Les abattages du mois de juin 2020 ont été supérieurs de 4,5% par rapport à juin 2019, soit une augmentation de 440 000 porcs. Le recensement du cheptel porcin au 1er juin montre une diminution du cheptel reproducteur de 1,3% (6,326 M d’animaux) et une augmentation du groupe porcelets et porcs charcutiers de 5,8% (73,308 M de têtes contre 69,316 M au 1er juin 2019). Au total, le cheptel porcin s’élève à 79,634 M de têtes contre 75,726 M un an auparavant, soit une hausse de 5,2%. Parmi ces porcs, figurent ceux qui n’ont pu être abattus au moment de la forte réduction de la capacité d’abattage en raison de la crise sanitaire dans les abattoirs.

En Chine, le cours moyen du porc est en hausse de 1,32 CNY (+ 4,1%) pour un équivalent en euro de 4,21 € le kilo vif. Le prix se situe 99,5% au‐dessus de la référence 2019. La Chine a intensifié ses inspections des importations de viande après la découverte d’un nouveau foyer épidémique sur un marché de Pékin. Des tests sur la viande, les fruits de mer et les produits frais ont commencé dans certains grands ports chinois. Les douanes chinoises ont en effet demandé aux exportateurs de produits alimentaires des déclarations signées selon lesquelles leurs produits étaient exempts de contamination virale. Au Royaume Uni, l’entreprise Tulip a volontairement suspendu ses exportations vers la Chine à la suite de cas de COVID‐19 sur son site.

MPB : cours inchangé à 1,346 euro



Au Marché du Porc Breton, le cours est resté stable à 1,346 euro pour la 7ième semaine consécutive. Au cours de la séance du jeudi 2 juillet, un lot de 230 porcs a été refusé à la vente et près de 3 000 porcs n’ont reçu aucune enchère et ont ensuite été affectés aux abattoirs. L’activité d’abattage s’est élevée à 373 946 porcs, du même niveau que la semaine précédente. Les poids moyens ont enregistré une nouvelle baisse significative de 397 grammes pour se situer à 95,34 kilos, toujours 1 kilo au‐dessus de la même référence 2019.

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