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Un semblant de normalité

Le mouvement de panique apparu en Europe à la suite du développement inquiétant de la pandémie du Coronavirus, qui avait poussé les éleveurs à livrer des porcs de manière anticipée, s’est peu à peu dissipé.

En Allemagne, l’offre de porcs a retrouvé un niveau normal tandis que la demande des abattoirs est forte. Cet équilibre a conduit à la stabilisation de la référence allemande. Après un abattage important suite aux anticipations d’annonces, les poids ont reculé de 200g en semaine 12. Sur le marché de la viande, les différents circuits de distribution sont désorganisés comme partout où des mesures de confinement de la population ont été prises. La demande du secteur de la restauration et de la consommation hors domicile s’effondre alors que le commerce de détail alimentaire connait une forte demande. Le secteur de la transformation connaît un regain d’activité pour des produits de la gamme de printemps, la proximité des fêtes de Pâques augmente les commandes. Par ailleurs, les expéditions vers la Chine reprennent petit à petit.

En Autriche, l’activité se poursuit à peu près normalement malgré la baisse d’effectifs dans certains secteurs, notamment la transformation des sous-produits, négligée pour le coup au profit de domaines plus rentables. Les expéditions vers la Chine reprennent et compensent la baisse de certaines ventes sur le marché intérieur.

En Belgique, le commerce de la viande a connu une embellie liée à des achats de stockage de la population. Cela a généré une bonne activité des abattages et conduit à la baisse des poids moyens. D’autre part, la forte présence de la Chine sur le marché mondial de la viande de porc a accru l’intérêt d’autres pays asiatiques pour la viande belge malgré la présence de la FPA, limitée, il est vrai, à la faune sauvage.

En Espagne, le cours du kilo vif a reculé de 2 cents du kilo vif. Après un pic d’achats de stockage de la part des consommateurs espagnols, la demande intérieure s’est calmée. Le rapport offre / demande est équilibré, les poids moyens sont à la baisse. L’activité d’abattage est normale, mais les entreprises craignent des ralentissements d’activité par manque de personnel. L’intérêt croissant des chinois est nettement perceptible en Espagne, il pourrait être le fait d’une crainte des acheteurs chinois de voir les Etats-Unis et l’Europe être dans l’incapacité d’honorer les commandes. Toutefois, le rythme des expéditions vers l’Asie n’a pas retrouvé son niveau d’avant l’apparition de l’épidémie de Covid-19 en Chine, car de nombreux containers sont encore bloqués en Asie. Selon les analystes espagnols, il faudra attendre encore 2 à 3 semaines avant de retrouver de la fluidité.



En Italie, de nombreux employés d’entreprises d’abattage, découpe ou transformation ont été touchés par l’épidémie. L’activité s’est réduite de 35 à 40% provoquant une chute maximum de 5 cents des prix du porc au kilo vif. A signaler que des abattoirs espagnols viennent acheter des porcs italiens pour les abattre en Espagne.

Aux Etats-Unis, la tendance haussière du prix se poursuit. Sur le marché intérieur, bien que les approvisionnements en viande soient abondants en ce moment, l'offre de certains produits qui se vendent normalement au détail est limitée. Les consommateurs font des réserves et la demande est actuellement deux à trois fois plus élevée que la normale. En outre, la chaîne d'approvisionnement doit être rapidement réorganisée, afin de réduire la charge des circuits de restauration et d'accroître les flux de vente au détail. Les abattages de la semaine 12 ont été de 2,79 millions de têtes, 11,5% supérieurs à la même semaine 2019. Les ventes vers la Chine sont nettement supérieures à celles de l’an passé.

En Chine, le cours du porc continue de baisser. Selon des sources chinoises, ce recul s’explique par le fait que la Chine s’efforce de rétablir la production porcine par la mise en oeuvre de diverses mesures. Le cheptel reproducteur est en hausse constante depuis 5 mois consécutifs. Les importations massives de viandes étrangères contribuent également à diminuer la pression sur les prix du porc.

MPB : cours stable à 1,552 euro



Le prix a été reconduit à 1,552 euro à l’issue des 2 ventes hebdomadaires. Comme dans tous les pays où des mesures de confinement ont été prises, les traditionnels circuits d’approvisionnement ont été fortement désorganisés. La fermeture des restaurants et des collectivités compliquent la vente de certaines pièces destinées à ces secteurs tandis que les ventes de jambons pour la consommation à domicile sont en hausse sensible. Selon certaines sources, la baisse d’activité des entreprises italiennes bénéficient à certaines entreprises françaises appelées à fournir les besoins du marché italien. Les ventes vers la Chine reprennent également lentement. Les entreprises d’abattage jouent toutefois de prudence face à l’incertitude des jours et semaines à venir. L’activité sur la zone Uniporc Ouest a baissé de 8 640 porcs comparée à la semaine précédente pour un total de 363 658 porcs abattus. Les poids moyens restent en-dessous des 96 kilos (95,98 kg), en hausse de 29 g.

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