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Encore beaucoup d’incertitudes !

L’exemple de la stabilisation allemande a été suivi sur certaines places nord-européennes et a contribué à freiner les baisses sur d’autres marchés.

C’est dans un intérêt commun que tous les acteurs de la filière porcine allemande, groupements d’éleveurs et abattoirs, ont décidé de mettre fin à la chute libre du cours du porc en reconduisant, pour cette semaine, la référence officielle. Pour autant, l’offre de porcs est en augmentation et la demande en viande relativement faible. Mais la baisse continue des prix peut constituer un frein à la reprise du commerce puisqu’elle retarde les commandes des acheteurs qui restent dans l’attente d’éventuelles nouvelles baisses de tarifs. La réouverture des bars et restaurants, possibles dans certaines régions, fait espérer une légère reprise sur le marché intérieur alors que le commerce à l’export est jugé peu dynamique sur des bases tarifaires plus faibles chaque semaine.

L’exemple de la stabilisation allemande a été suivi sur certaines places nord-européennes et a contribué à freiner les baisses sur d’autres marchés. Au Danemark, le prix d’acompte est resté stable pour la nouvelle semaine. Le cours autrichien a également été reconduit dans un contexte de légère amélioration du commerce. Les récents reports semblent peu à peu disparaitre et les poids moyens devraient repartir à la baisse. L’autorisation de réouverture des restaurants le 15 mai apporte un peu d’optimisme d’autant que les ventes à l’export (Corée, Japon) sont en croissance.

En Belgique, le marché porcin vit des moments sombres. Le commerce à l’export, déjà privé de grands débouchés en Asie, se heurte à une concurrence croissante sur le marché européen très encombré. La faible demande de viande provoque un amoncellement de porcs d’autant plus que les abattoirs allemands qui ont suffisamment de porcs à domicile, n’importent plus de porcs belges. La référence belge qui s’était écroulée de 14 cents du kilo vif la semaine précédente est stable pour cette nouvelle semaine.

Le marché espagnol fait état d’une offre de porcs en hausse en raison des récents fériés et d’un ralentissement de l’activité lié au contexte sanitaire. D’autre part, la faible demande en viande oblige à la mise en congélation qui arrive maintenant au maximum de sa capacité. On constate cependant depuis deux semaines maintenant que les poids moyens ont amorcé une légère baisse malgré le contexte. Sur le marché intérieur, les prix des pièces se sont stabilisés tout comme les tarifs à l’export vers la Chine avec toutefois des volumes en baisse. La stabilisation du cours allemand a tout de même freiné la baisse du cours espagnol qui s’est replié de 2,7 cents du kilo vif.

En Italie, une nouvelle baisse de 5 cents est enregistrée dans un marché totalement déprimé. L’absence de commerce conduit à la réduction de l’activité d’abattage et à l’accumulation des offres de porcs dont les poids moyens atteignent des records. La baisse des abattages est estimée entre 10 et 15 % et si de légers signes de reprise sont apparus, cela reste totalement insuffisant pour combler les retards de ces nombreuses semaines.

Aux Etats-Unis, les cours du porc poursuivent leur progression. Les abattages de la semaine 19 ont été de 1,77 M de têtes soit 14% supérieurs à ceux de la semaine précédente mais 24% inférieurs à la même semaine 2019. Depuis le début d’année, l’activité est pratiquement égale à celle de 2019 alors qu’elle était supérieure à 5% avant la fermeture des abattoirs. L’USDA a revu son estimation de production porcine 2020 à la baisse en raison du contexte Covid-19 : de 13,2 MT estimé tout d’abord, les prévisions ont baissé de 5,5% à 12,4 MT, soit légèrement inférieure à 2019 : 12,57 MT. Le coronavirus, qui a fermé des usines de transformation de viande et mis des millions de personnes au chômage, réduira la consommation de viande américaine de 4%, ou 4,5 kg par personne, cette année, a déclaré mardi le gouvernement dans une nouvelle évaluation de l'impact de la pandémie.

En Chine, le cours du porc continue de baisser et se situe 112 % au-dessus de la même référence 2019. Selon le ministre chinois de l'Agriculture et des Affaires rurales, la reprise de la production porcine s'est accélérée, car le nombre de truies reproductrices n'a cessé d'augmenter au cours des trois derniers mois et les prix des porcs vivants ont continué de baisser pendant douze semaines consécutives.

MPB : lundi -1,4 cent jeudi : - 2,2 cents



La séance du lundi 11 mai s’est déroulée selon le même schéma que les ventes des 3 dernières semaines avec des abattoirs qui ont recherché une forte baisse face à des outils qui ont opté pour une reconduction du cours sans pour autant acheter la totalité de leurs quotas : cela a abouti à une nouvelle baisse du cours de 1,4 cent pour un prix moyen à 1,376 euro. Au cours de la séance du jeudi 14 mai, pour la première fois depuis de nombreuses séances, la grande majorité des abattoirs a choisi la reconduction du prix moyen qui s’est établi à 1,354 euro en baisse de 2,2 centimes. Le nombre de porcs sans enchères est toujours très élevé : 3 319 porcs, ils ont été affectés en fin de séance aux outils qui ont acheté sous leurs quotas et pourront être enlevés plus tard ce qui peut être une stratégie pour étaler les enlèvements de porcs dans cette période chargée en fériés puisque la nouvelle semaine qui se présente sera amputée d’une journée d’activité le jeudi de l’Ascension. L’activité d’abattage s’est élevée à 367 794 porcs, c’est 17 370 porcs de moins que la même semaine 2019 qui avait suivi les 2 fériés de début mai ! L’activité a, bien entendu, été affectée par la découverte de cas de Covid19 dans 2 abattoirs en fin de semaine dernière en Bretagne et dans le Centre-Valde-Loire. L’abattoir Tradival dans le Loiret est fermé jusqu’au 25 mai, celui de Kermené dans les Côtes d’Armor reste ouvert. Les poids sont en hausse de 330 g à 96,91 kg. La baisse d’activité depuis le début d’année approche les 2 % pour 146 800 porcs de moins abattus en 20 semaines. Les poids moyens depuis janvier s’élèvent à 96,52 kg, 300 g plus élevés qu’en 2019 sur la même période.

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