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Meilleur rapport offre /demande

La baisse des offres se confirme un peu partout en Europe et se traduit souvent par des hausses de cours d’une plus grande ampleur que les hausses précédentes.

En Allemagne, le marché de l’offre est en train de s’inverser complètement avec le creux de production annoncé qui se précise et crée une situation de manque d’offres amplifié par la rétention d’annonces de la part de certains éleveurs dans l’attente de nouvelles hausses de prix. Il est vrai que depuis quelques semaines, l’activité d’abattage monte en puissance, s’accompagnant de baisses de poids pour un total de 1,7 kilo depuis le début de l’année. La demande sur le marché de la viande s’améliore notamment pour des pièces à griller et les pièces à destination de la transformation en vue des fêtes de Pâques qui dynamisent le commerce vers l’Europe centrale. Toutefois, si le marché du porc vivant enregistre depuis 3 semaines 21 centimes de hausse sur le prix de base, sur le marché de la viande, les tarifs des pièces n’évoluent pas sur le même rythme. L’absence de débouchés sur les grands pays tiers pèse lourd sur le marché allemand et même si les exportateurs retrouvent des marchés comme la Thaïlande, Singapour et le Vietnam, les volumes restent limités sans la Chine et le Japon.

Le prix d’acompte danois, qui jusqu’à présent n’avait pas accompagné la hausse européenne, reprend l’équivalent de 6 cents d’euro à la suite de la mise à jour des excédents hérités de la baisse d’activité de la fin d’année et alors que moins d’animaux prennent le chemin des abattoirs allemands.

En Belgique, l’ensemble des abattoirs acceptent la hausse de 7 cents du kilo vif car l’offre se réduit et les poids baissent. Le commerce des charcutiers vers l’Allemagne et celui des porcelets vers l’Espagne peut reprendre.

En Espagne, le dynamisme du commerce porcin ne se dément pas. Les opérateurs font état d’un retour aux achats de la Chine après les fêtes du Nouvel An avec des tarifs à la hausse. L’offre de porcs actuelle ne suffit pas à satisfaire la forte capacité d’abattage du pays. Les poids sont en baisse de 300 g et se placent à présent sous les niveaux de l’an passé ! Sur le marché de la viande, des hausses de tarifs de 10 à 15 cents sont enregistrées. Dans ce contexte, le cours du kilo vif a été valorisé de la hausse maximum : 6 cts !

Le marché italien évolue actuellement à contre‐ courant des tendances européennes en raison des difficultés rencontrées sur le marché de la viande dans la répercussion des récentes hausses des cours du porc. Seules, les ventes de jambon sont satisfaisantes. Dans ce contexte, la perte de rentabilité des abattoirs se traduit par une baisse de l’activité et de retard dans les abattages. Les prix ont enregistré une baisse moyenne de 0,4 cent.



Aux Etats‐Unis, le cours progresse toujours et se situe 50% au‐dessus de la même référence 2020. La demande des consommateurs est plus forte que prévu en ce début de l'ann ée. L'augmentation des revenus, les espoirs suscités par la campagne de vaccination et la lente réouverture de l'économie contribuent à soutenir les prix. Les abattages de la semaine 08 se sont élevés à 2,642 M têtes, en hausse de 8,6% par rapport à la semaine précédente (plus 210 000 porcs) et en hausse de 3,2 % comparé à la 4 semaine équivalente 2020. Les abattoirs ont tenté de récupérer les retards occasionnés par la vague de froid de la semaine 7.

En Chine, la baisse des cours se poursuit. Le cheptel reproducteur est en constante augmentation depuis plusieurs mois ce qui ne peut conduire qu’à une augmentation logique des abattages. Les autorités chinoises continuent de soutenir que le nombre de porcs abattus et les approvisionnements en viande de porc reviendront à des niveaux normaux au cours du second semestre 2021. Cependant, de nombreux analystes chinois et étrangers se prononcent plutôt entre la fin 2022 et 2024. Les obstacles à la reconstruction de la production sont nombreux : les problèmes sanitaires persisteront, les obstacles géographiques, la difficulté à trouver du personnel adapté aux grandes exploitations. Les importations de viande continueront sur de hauts volumes même si en 2021, on s'attend à une baisse des importations de 10 à 30%, résultant d'une production intérieure croissante. Le haut niveau des cours ces derniers mois ont incité à de nombreux investissements, mais la récupération de la production s’accompagnera de la baisse des cours ce qui pourrait fragiliser les nouvelles structures car les coûts de revient sont élevés en Chine.

MPB : 1,281 euro : + 3,1 cents



Au Marché du Porc Breton, le scénario de la semaine précédente s’est répété au cours de la première semaine de mars. Le cours est resté stable à l’issue de la vente du lundi 1er tandis qu’il a progressé de 3,1 cents le jeudi 4 mars pour un cours moyen à 1,281 euro. L’ensemble des abattoirs a accompagné progressivement la hausse avec des enchères proposées entre 1,248 et 1,290 euro. Sur la zone Uniporc Ouest, les offres se réduisent peu à peu avec toutefois encore des retards signalés çà et là. L’activité d’abattage s’est élevée à 387 991 porcs, stable par rapport à la semaine précédente. Les poids se sont abaissés de 300 g à 96,62 kilos, mais restent 450 grammes plus lourds que l’an passé.

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