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Equilibre offre /demande

Un relatif équilibre offre / demande s’instaure sur les marchés européens au début de cette deuxième quinzaine d’octobre.

Les offres sont en augmentation et les poids sont relativement lourds mais le niveau de la demande est suffisamment élevé pour absorber les volumes mis en marché. En Allemagne, les abattoirs travaillent au maximum de leur capacité pour répondre, notamment, à une bonne demande de l’industrie de la transformation en vue des préparatifs des fêtes de fin d’année. Le prix à la production est resté stable mais se situe à un niveau très bas, l’un des plus bas depuis une dizaine d’années. Selon les commentaires allemands, cette stabilité et ce niveau de prix devrait permettre une remontée des prix de la viande. Les professionnels de la viande se trouvent également confrontés actuellement à une concurrence de certaines pièces belges comme la longe ou le jambon, dont les tarifs sont très bas. L’intensité de l’activité devrait être diminuée par la présence, dans certaines régions, de 2 jours fériés le 31 octobre et le 1er novembre.

Ailleurs, au nord de l’Europe, les cours sont restés majoritairement stables. Le prix d’acompte danois reste figé depuis 3 semaines à un niveau jamais atteint depuis 2003. Aux Pays-Bas, Vion a maintenu sa cotation inchangée de même qu’en Autriche dans un contexte similaire à l’Allemagne. La seule hausse notable enregistrée provient de Belgique où le cours, après avoir touché un fond historique, se redresse de 1 cent du kilo vif tandis que la situation se normalise peu à peu avec un rétablissement de la fluidité dans les abattages. Cette amélioration est supportée par le dynamisme du marché intérieur tandis que les ventes à l’extérieur se font sur des bases de tarifs défiant toute concurrence. Pour rappel, les exportations belges du 1er trimestre 2018, selon les données de l’IFIP, se sont élevées à 480 200 tonnes pour une production sur la même période de 532 000 tonnes (source Eurostat), ce qui signifie que 90 % de la production est exporté. 91% de ces volumes exportés sont dirigés vers l’Union européenne dont 26,6 % vers l’Allemagne. La Chine est la première destination pays tiers avec 11 900 tonnes sur le premier semestre (2,5% des exportations totales). Sur les 16 pays ayant mis en place des mesures d’embargo sur la viande belge depuis la découverte des cas de PPA en Belgique, l’Inde et la Malaisie ont levé cet embargo, donnant un signal positif à toute la filière.

Au sud de l’Europe, l’heure est toujours à la baisse des cours du porc : en Italie, les baisses sont plus modérées tandis que l’offre s’affaiblit avec cependant des poids en hausse. La bonne performance des abattoirs stimule la demande.

En Espagne, le cours du kilo vif recule une nouvelle de fois de 2,4 cents cherchant dans la baisse une meilleure attractivité sur les marchés extérieurs. Le férié national du 12 octobre a laissé un nombre de porcs en attente et l’offre s’est alourdie, pesant sur l’évolution du cours. Sur le marché intérieur, le prix de la viande se stabilise redonnant un peu d’air aux entreprises espagnoles. Sur les marchés de l’export, les ventes restent toujours en-dessous des attentes, en particulier vers la Chine, à l’exception des ventes de jambon, négociées toutefois à des tarifs bas. Le commerce est plus satisfaisant vers le Japon et la Corée du Sud en matière de volume, bien moins en matière de prix.

MPB : stabilité à 1,189 euro (-0,001 €)

La référence française s’est stabilisée au début de cette seconde partie du mois d’octobre. Le cours s’établit à 1,189 euro, retrouvant le bas niveau du mois d’octobre 2014. Le déroulement des séances de vente est le même depuis quelques semaines avec des positions à l’achat aux antipodes selon les entreprises d’abattage et leurs débouchés. Cela conduit à des amplitudes de prix de plus de 6 centimes. Le rythme de l’activité, amorcé au début du mois, ne faiblit pas et 371 622 porcs ont été abattus la semaine passée, traduisant une augmentation de l’offre en nombre de têtes. L’équilibre offre / demande semble de mise aussi en France car les poids sont restés assez stables à 94,41 kilos (+ 72 g), ce qui est toujours près de 1 kilo inférieur aux poids moyens de la même semaine 2017 (95,23 kg) tandis que le poids moyen annuel rejoint celui de 2017 à 94,76 kg. A noter que depuis l’apparition de l’épidémie de PPA en Belgique, le nombre d’animaux de réforme mis en marché sur le territoire a augmenté, en conformité avec les recommandations de la filière visant à proscrire les transports d’animaux vers les pays du nord de l’Europe. Cet afflux d’offres pèse sur l’orientation du prix de la coche qui s’est replié de 2,2 centimes jeudi dernier.

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